Être laissé seul, sans grand frère ni grand mère vers qui se tourner quand on est abasourdi par l'étrange et effrayante pensée politique des autres. Surtout quand on me demande de répondre, de dire qui je suis et quelle est mon idée, mon appartenance religieuse, (notre) mon camp! Ici pas de famille politique (ou poétique) pour me dire « t'inquiète t'es sur le bon chemin ».
Aujourd'hui, il faut se raccrocher à des valeurs, des idées, ou des connaissances pour s'affirmer, s'opposer ou parfois se taire parce que l'on n'a pas les mots. Tout seul. Chaque idée doit être débattue pour elle même, sans savoir à quel contexte d'idée elle appartient. Ou plutôt, les idéologies sont nouvelles.
Ici, que ce soit certains chrétiens d'Égypte ou Juifs d'Israël, on me parle souvent de l'Europe en croyant savoir et enseigner. Mais assez! L'arabe, l'Islam ennemis, assez! Que savent-ils ceux là, de l'histoire de l'immigration en France, que savent-ils de son colonialisme à l'heure où c'est avec bien de la peine qu'est commémoré le massacre du 17 octobre 1961. C'est même insultant. C'est sûr que dans ces moments là le cœur bas, c'est sûr.
Maintenant et ici, on ne doit pas quitter des yeux l'idéal et ouvrir les livres.